Brillante « star » de la trompette française, Lucienne Renaudin Vary aborde la page la plus célèbre d’un compositeur par ailleurs trop méconnu. Créé en 1803, le Concerto en mi bémol de Johann Nepomuk Hummel (1778-1837) en impose par son écriture soliste brillante, un brin militaire, une orchestration riche, des développements dont l’ampleur peut faire penser aux concertos pour piano de Mozart. On entendra d’ailleurs dans l’Andante une sorte de version pour « trompette chantante » du fameux mouvement lent du KV 467 en do majeur. Cela seul aurait pu assurer le succès du concerto. Mais le bref Finale, insolent de verve populaire, d’autorité sonore pétaradante, est une page véritablement et totalement enthousiasmante!